En 1997/98, l'Idheap commence à avoir des problèmes avec la TVA. L'ordonnance la concernant est peu claire pour les établissements d'enseignement. De plus, elle impose des contraintes du fait des taux différenciés pour les cours et pour les prestations "vendues" à des mandants.
Nous espérions pouvoir compter parfaitement sur l'appui de notre organe de révision, la compagnie KPMG, mais elle rencontre d'énormes difficultés en tentant de négocier un taux moyen pour les prestations de l'Idheap.
Comme je n'y connais rien en comptabilité, et que la personne qui s'en occupe à l'Idheap, sous ma supervision (!), n'est pas une vraie comptable mais une secrétaire de direction qui s'est adaptée, nous sommes très démunis pour répondre aux exigences de la Confédération.
Sous l'impulsion de KPMG et avec également l'appui du Prof. Matthias Finger, qui désirait disposer d'un meilleur outil de gestion interne, nous décidons alors de faire le pas et de passer carrément à la comptabilité analytique.
S'ensuivra deux ans de chaos comptable total ! Durant l'année 1998, je participe à de très nombreuses séances à l'interne et à l'externe, avec KPMG et différents spécialistes, pour analyser notre fonctionnement comptable et déterminer les composantes de nos charges et recettes. L'objectif est d'une part de déterminer pour chaque recette le taux exacte de TVA applicable, de voir quels parts en sont récupérable, et également d'attribuer tous les postes du budget et des comptes, par un système de clés, à l'une des activités spécifiques de l'Institut: cours semestriels, cours SSC, formation master, prestations à la cité, etc.
L'avantage pour moi, c'est que je me forme en comptabilité d'une manière très poussée, sous la direction des meilleurs spécialistes de la région !