Dimanche 12 mars 2006: Au final, les 4 socialistes sortent largement en tête, mais c'est assez normal vu que nous sommes le plus grand groupe du Conseil. Maintenant, c'est à nous de réunir sur notre liste du 2e tour les suffrages de tous ceux qui ont voté pour les autres composantes de la gauche.
Mon score personnel me satisfait, 1'494, en tête des socialistes (Pierre-Alain 1'363, Marcel 1'311 et Eric 1'115), mais la majorité absolue était à 1'839 ! Honnêtement, je dois reconnaître que j'avais espéré pouvoir grapiller suffisamment de suffrages individuels pour atteindre cette limite, mais c'est vraiment difficile avec autant de candidats et une telle palette de partis.
Au Conseil, nous enregistrons une petite déception, dans la mesure où nous avions espéré que l'irruption des Verts, dont la présence était pronostiquée, augmenterait la quote-part de la gauche multiple. Or, nous demeurons au final à 45 sièges, contre 42 pour l'apparentement de droite, Vevey Libre faisant la balance avec 13 sièges. L'arrivée des Verts et la progression de Vevey Libre se compensent donc plus ou moins, et le gain vert est absorbé par les pertes socialistes et alternatives.
Au final, le situation au Conseil n'a donc pas tellement bougé dans les deux blocs en présence, avec une légère redistribution des cartes à droite entre libéraux (-4), radicaux (-3), PDC (+1) et UDC (-), une arrivée des Verts à gauche (+7) compensée par les pertes socialistes (-5) et Alternative (-3). Le point le plus important est la confirmation de Vevey Libre, avec 13 sièges (+6), qui s'affirme parti du centre et ne veut pas entendre parler d'une alliance à droite ou à gauche. Ils seront la barre d'équilibre de la balance, qui, comme chacun sait, s'appelle le fléau !
A la Municipalité, deux déculottées viennent confirmer ce que la logique semblait pronostiquer. Le Syndic termine 9e de ce 1er tour, avec 569 voix, loin derrière les libéraux Burnier et Ducraux (942 et 887), Christen (931) et Boillat (699). Il entraîne dans sa marche triomphale ses colistiers et son parti, parachevant ainsi le travail de destruction qu'il avait entamé dès les premiers mois de son "règne" et qui demeurera dans l'histoire veveysanne comme sa stratégie de prédilection.
La seconde sanction frappe le hérault de la DC (prononcez "ditchi"), qui s'était imaginé porté sur le trône veveysan par la force de son slogan ("le bon sens") et la créativité de son programme (les spermatozoïdes symbolisant les "idées fécondes"). Le peuple lui a effectivement montré le bon sens, en direction de la sortie, avec 387 voix, à peine le double des voix éparses !
Dimanche soir 12 mars 2006: ICI-TV organise un débat pour chaque commune de la région. Les "locaux" passent en dernier, entre 22h30 et 23h. Chacun dit ce qu'il a à dire, ce qui permet à la droite de tenter d'asséner quelques contre-vérités. La candidate UDC se lance ainsi dans un appel à l'union sacrée de la droite pour éviter de laisser tomber la ville dans le chaos "socialo-communiste". Elle le dit même deux fois, se référant certainement à l'adage qui dit: "Répétez fortement un mensonge et quelqu'un finira bien par le croire vrai". Les perdants cherchent également des excuses à leur défaite en prétendant que c'est leur division face à l'union dont a fait preuve la gauche qui explique la position des 4 socialistes, ce qui évidemment faux. Il y avait à droite 4 listes et à gauche trois. C'est donc bien en tant que socialistes que nos candidats ont fait un tabac, tout comme auraient pu le faire les libéraux et les radicaux.