Il y a des sujets qui ne se rattachent pas directement à mes activités politiques du Grand Conseil ou de la Syndicature, qui ne sont pas vraiment des thèmes philosophiques et qui ne rentrent pas dans le cadre que j'ai choisi pour les Divers (des petites informations plutôt humoristiques). Ce sera donc sous Actualité que je vais les traiter, avec à chaque fois une sous-rubrique, ce qui permettra de ne pas se perdre dans la diversité des thèmes.
Avril 2011: Durant la récente campagne électorale des communales, j'ai eu à plusieurs reprises l'occasion de me plaindre du peu d'intérêt des journalistes, et surtout de 24 Heures, pour le fond des sujets. Il y a visiblement une politique concertée destinée à ne proposer au lecteur que ce qu'il est censé attendre ardemment, des polémiques et des informations piquantes. Je me suis rendu compte récemment que cela va même plus loin, puisqu'il y a visiblement déconnection entre les journalistes du terrain et la rédaction centrale à Lausanne en ce qui concerne 24 Heures. Lorsqu'on arrive péniblement à faire en sorte qu'un journaliste écrive un article sur le fond d'un sujet, il n'est ensuite pas maître du titre de son article, ni bien entendu de la manière dont cela sera éventuellement traduit sur l'affichette qui figurera sur la caissette à journaux ou l'entrée du kiosque.
J'ai quelques cas récents à citer concernant l'abattoir de Clarens. Cet équipement a été mal géré par le SIGE au moment de sa création - ou plutôt lors de l'inclusion de l'Association de commune qui le gérait dans le SIGE, en 2001 - et un surcoût important est apparu au terme de sa construction. Ce dérapage a été considéré comme emblématique de l'incompétence des autorités politiques et la presse n'a de cesse de vilipender les abattoirs en toute occasion. Cela a un impact très négatif sur son évolution économique, de tels articles étant très déstabilisateurs autant pour le personnel que pour les clients que la direction du SIGE s'efforce de démarcher.
Un exemple récent illustre cette volonté de nuire qui semble habiter la rédaction centrale de 24 Heures, qui croit ainsi, je pense, illustrer sa capacité de "4ème pouvoir"... Récemment, la commission chargée de rapporter sur le préavis du Comité de Direction du SIGE quant à l'avenir de l'abattoir a rendu un rapport globalement positif. Elle prend acte des restructurations opérées à l'abattoir et en particulier de l'évolution très positive des chiffres ces deux dernières années. Elle se rallie à la proposition du CD de poursuivre l'exploitation, alors qu'on parlait jusqu'il y a peu d'une fermeture planifiée pour mars 2011 déjà ! Mais elle met des garde-fou à cette poursuite, dans la mesure où elle fixe qu'un point de la situation sera fait à fin 2012 pour voir si les chiffres d'exploitation demeurent encourageants, et ultérieurement si les investissements à venir peuvent être financés par l'exploitation courante et les réserves à constituer.
Cela ne manque pas, 24 Heures met à son affichette: "Des élus demandent la fermeture de l'abattoir". Comme un nombre croissant de gens ne lisent plus 24 Heures, la seule information qu'ils auront reçue sera celle de l'affichette offerte à tout public, et le mal est fait. Même si l'article intérieur n'était pas dénué d'alarmisme inutile lui-même, cette affichette était bien le plus grave détournement, et il incombait exclusivement à la rédaction centrale.
Au lendemain de la décision du Conseil intercommunal, qui a adopté les conclusions de la commission et a également rajouté qu'il considérait comme réglée la motion qui demandait la vente ou la fermeture de l'abattoir, l'article est quant à lui titré sur "l'épée de Damoclès" qui pèse sur l'abattoir, alors que l'essentiel est que l'exploitation se poursuit et que le Conseil est persuadé que les chiffres resteront positifs à l'avenir.
Situation de la Compagnie générale de navigation (CGN) - depuis début 2008