Elections VD 2007

Les élections cantonales pour le renouvellement du Grand Conseil et du Conseil d'Etat vaudois auront lieu le 11 mars 2007. J'ai déposé ma candidature auprès de la section PS de Vevey, qui l'a acceptée en même temps que celle de quatre autre membres. Ensuite, les deux autres sections du district, La Tour-de-Peilz et Montreux, ont également désigné chacune cinq candidats, ce qui a permis de constituer la liste approuvée en séance du PS Riviera avec quinze candidats, soit le maximum octroyé au district pour cette élection. La section PS de Château-d'Oex, le Pays-d'Enhaut étant dorénavant intégré dans le nouveau district Riviera-Pays d'Enhaut, a désigné pour sa part un candidat unique pour son sous-arrondissement.

Selon la nouvelle Constitution vaudoise, le district de Vevey devenu Riviera-Pays-d'Enhaut dispose dorénavant de 15 sièges pour la partie Riviera et de deux pour le Pays-d'Enhaut. Cela correspond à la diminution du nombre total de membres du Grand Conseil, qui passe de 180 à 150 députés. Précédemment, le seul district de Vevey avait 19 députés.
Cette diminution rend naturellement plus difficile l'élection, chaque parti présentant en règle générale une liste complète. J'espère donc pouvoir compter sur le soutien de tous ceux à qui mon action politique semble adéquate.

Je vous invite en tout état de cause à soutenir activement la liste socialiste du district Riviera-Pays-d'Enhaut, sur laquelle je figure en 7e position (alternance Homme-Femme et tirage au sort de la première lettre pour l'ordre alphabétique). Le site du PS Riviera est extrêmement bien fait et facile d'accès, celui du PS Vaud un peu moins, mais très informatif pour l'ensemble du canton. Je vous encourage à les consulter pour vous informer sur le programme socialiste cantonal et régional.

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14 février 2007: Les libéraux font une campagne tout en finesse, une véritable équipe fondée sur des affiches individuelles déclinant pour chaque candidat l'angle de vision du portraituré. Pas sûr que l'électeur réussisse à construire une vision globale à partir de ces coups de projecteur isolés.
En tout cas, si on a envie de se passer les nerfs, on peut toujours taper sur les libéraux. Ils nous ont fourni un ballon de musculation fort utile !

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15 février 2007: Pour ceux qui veulent se faire une idée des forces en présence dans le canton, je leur signale qu'il y a un débat organisé par TVRL et repris par toutes les chaînes régionales, dont ICI-TV. Le débat a lieu jeudi 22 février. Il est enregistré au Casino de Montbenon à Lausanne, avec diffusion en direct à partir de 19h environ, et rediffusion dans la soirée. C'est en tout cas le cas sur TVRL et sur les télévisions locales de Nyon et d'Yverdon. En ce qui concerne ICI-TV, après quelques problèmes de coordination, le débat sera retransmis samedi 3 et dimanche 4 mars en boucle.
Je représenterai le PS Vaud, en compagnie de Michèle Gay-Vallotton, Municipale de Cheseaux. A vos cassettes !

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22 février 2007: Le débat a été enregistré au Casino de Montbenon, et tout s'est passé de manière très tranquille ! Le journaliste Pastori a distribué la parole d'une manière très sage, et Michel Pont, qui devait censément être le questionneur incisif, a été quasiment inexistant. Cela a fait que le débat n'a pratiquement jamais décollé, les orateurs se contentant le plus souvent de réciter leur crédo en réponse aux questions de Pastori.
Heureusement quecertains, dont moi,ontrapidement comprisque ce ne seraient pas les journalistes qui allaient donner de l'intérêt à cette récitation. J'ai commencé à voler la parole, à faire des commentaires sur les déclarations des autres, sans trop forcer la note. Christian van Singer a fait la même chose. Jean-Paul Dudt s'est comporté comme d'habitude en intervenant systématiquement sur ce que disait l'UDC, ce qui a dû paraître excessif. Anne Weil-Levy a été bien également, mais un peu trop didactique parfois.
Parmi les autres orateurs, le libéral Carrard, d'Yverdon, a été bon, même s'il a trop cité de chiffres, les autres ont été médiocres, sauf les représentants des petits partis. Un qui m'a étonné, c'est Lohri, qui se fait le porte-parole des communes riches de la Côte. Hormis le fait qu'il n'a rien compris à la philosophiede la peréquation - il persiste à croire que le faitque les communes riches et à bas taux doivent payer de fortes contributions est une erreur du système ! - il fait des analyses intéressantes sur la collaboration intercommunale, les priorités cantonales. C'est même surprenant qu'un "local" inexpérimenté soit en mesure de parler du canton avec cette vision. Ce qui n'a pas été le cas du pendant Riviera Libre, notre ami Baud père ayant été complètement largué par les thèmes abordés dans ce débat.
Un petit mot à propos d'un jeune d'Yverdon, apparemment de l'UDF, qui a également un discours intéressant. Malheureusement, en appartenant à un parti aussi consternant que le sien, cela doit certainement être un double langage.
Si vous êtes intéressés par ce débat, ne manquez pas de le regarder sur ICI-TV ce prochain week-end des 3/4 mars.

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26 février 2007: Le PS Riviera, et surtout le PS Vevey, a connu quelques problèmes d'affiches pour ces élections. Comme nous voulions absolument avoir les affiches Grand Conseil (avec une mosaïque de 15 portraits) pour le 20 janvier et que le PSV ne pouvait pas nous les livrer pour cette date, nous les avons fait imprimer directement àPuidoux. Elles ont ainsi été livrées très tôt, et nous avons pu sortir nos panneaux dix jours avant les autres partis.
Au début, il a fait sec. Ce n'est qu'au début février qu'est arrivée la pluie. C'est alors que nous avons constaté que nos affiches étaient imprimées sur du papier glacé, contrairement aux affiches SGA, qui n'absorbait pas la colle. Dès que l'humidité est apparue, nos belles affichesont gentiment glissé au pied des panneaux !
J'ai donc dû récupérer 24 de nos 27 panneaux qui avaient une face nue, et Pierre-André et Musa ont recollé de nouvelles affiches (on avait du stock au PS Riviera) ainsi que celles du Conseil d'Etat. Le tout a été fait en trois jours et nos panneaux ont regagné aussitôt leur emplacement.
Le fait qu'elles aient été soigneusement réencollées, et avec une colle contenant plus d'amidon, semble avoirfait son effet. Du samedi 24 audimanche 25 février, il a plu comme vache qui pisse toute la nuit et la journée. Le dimanche, il y a de plus eu une véritable tempête pendant une demi-heure.
Vers 18h30, je suis allé faire un tour de contrôle, et plus de la moitié de nos panneaux étaient par terre. Ceux des autres partis aussi ! Mais nos affiches avaient pratiquement toutes tenu le coup, et j'ai pu redresser les panneaux. Avec quelques punaises, pratiquement toutes nos affiches étaient en place une heure plus tard. J'espère seulement que le vent ne va pas de nouveau faire des siennes la nuit prochaine !

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6 mars 2007: Même si cela n'a pas de rapport direct avec l'élection, je vais quand même parler de deux exemples tirés de l'activité du Grand Conseil de ce mardi 6 mars et qui montrent que les partis de droite sont vraiment un ramassis de crétins (excusez-moi de l'expression, mais vous verrez qu'elle est justifiée!).
1. Le premier épisode concerne le Service des automobiles et de la navigation (SAN). Le Conseil d'Etat propose une loi visant à le rendre autonome, et la gauche s'y oppose car elle considère que c'est un premier pas vers la privatisation et vers l'abandon d'une tâche régalienne de l'Etat. Lors du débat d'entrée en matière, il y a une semaine, nous avons tenté en vain de la refuser et devions donc, désormais, étudier les articles en tentant d'y gommer le plus inacceptable.
Parmi les choses que nous combattons, il y a l'intéressement du personnel, c'est-à-dire que les employés pourraient toucher une partie du bénéfice. La gauche considère que c'est une démarche qui n'est pas saine pour une prestation publique. L'article prévoyait que cela devait cependant être autorisé par le Conseil d'Etat. La droite a proposé un amendement visant à supprimer cette obligation d'autorisation du Conseil d'Etat, mais, divine surprise, elle a échoué d'une voix.Si bien que, au moment où nous avons voté sur l'article entier non amendé, elle a marqué sa mauvaise humeur en votant rageusement "NON".
Comme, de notre côté, nous étions contre cette disposition, nous avons naturellement également refusé l'article, si bien qu'il a été balayé avec une majorité écrasante ! Plus con que ça, tu meurs.

2. Le deuxième cas s'est produit en soirée, lors de l'étude d'un paquet regroupant des modifications dans une quarantaine de lois et décrets tournant autour de l'Ordre judiciaire. La gauche avait fait un rapport de minorité dans lequel elle exprimait son opposition à plusieurs dispositions, en particulier dans la loi principale sur l’Organisation judiciaire. La gauche a dont tenté là aussi d’empêcher l’entrée en matière, mais elle a été encore une fois battue.
La discussion a ensuite démarré à 21h05 sur les différentes modifications de lois. Le président a proposé de traiter d’abord en bloc les 5 premières lois, pour lesquelles il y a eu un rapide vote d’entrée en matière et pratiquement pas de discussion. Dans le 2e paquet, par contre, il y avait la principale loi incriminée et le rapporteur de minorité a invité le Conseil à refuser le vote d’entrée en matière.
Comme il y avait déjà passablement de députés de droite qui avaient regagné leurs pénates à cette heure-là, la gauche l’a emporté dans ce vote d’entrée en matière sur ces lois. Panique à droite et tentative de rameuter ceux qui sont encore dans les couloirs, et demande de vote à l’appel nominal pour tenter de renverser la vapeur.
Au vote final, la gauche l’emporte encore une fois, et cette fois définitivement: les lois en question ne seront pas étudiées et tout le paquet perd donc son utilité. Le député radical Olivier Feller le reconnaît lui-même et invite le Grand Conseil à renvoyer tout le paquet au Conseil d’Etat.
Outre le fait que cela montre que les députés de droite sont majoritairement des tire-au-flanc qui n’hésitent pas à quitter leur poste de travail bien avant l’heure prévue, cette défaite illustre également leur incurie stratégique. Dans une telle situation, la gauche n’aurait pas eu besoin de mot d’ordre pour savoir comment sauver les meubles: après le premier vote négatif et en sentant qu’il n’était pas possible de renverser la vapeur, il suffisait que tous les députés de droite retirent leur carte magnétique et s’annoncent ainsi absents de la salle. Comme il n’y aurait plus eu le quorum (91 députés au minimum), le président aurait dû interrompre la séance, et le vote à l’appel nominal aurait pu se dérouler tranquillement, officiellement, au début de la prochaine séance, au moment où la droite aurait récupéré son cheptel.
Lorsque j’ai évoqué cette solution toute bête avec une radicale juste après la séance, elle a eu l’air très étonnée et a paru dire que son parti ne savait pas faire des choses de ce genre… Cela aussi, l’électeur aurait intérêt à l’avoir à l’esprit au moment de voter…

Un ramassis de crétins, on vous dit !

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10 mars 2007: Cela m'amuse un peu de lire tous ces articles de pauvres journalistes qui dénoncent la passivité de la campagne, le consensus régnant entre les différents partis. Lorsque les partis ont des conflits violents, ces même journalistes nous condamnent comme irresponsables parce que nous ne sommes pas capables de trouver un consensus pour l'intérêt public. En réalité, ce que les journalistes veulent, c'est du spectacle parce que cela fait vendre. Ils ont d'ailleurs tenté de prouver par un sondage qu'ils avaient raison de se plaindre de l'absence de rebondissements: c'est 24 Heures qui s'est collé, avec un des ses sondages électroniques à la con dont tout le monde sait qu'ils peuvent être bidouillés sans aucune difficulté par quelque groupe que ce soit. Et, fort gentiment, les "sondés" ont donné le résultat que les journalistes bien-pensants attendaient: la passivité de la campagne ne nous donne pas envie de voter.
Et les journalistes d'embrayer sur cette grave constatation: la participation sera minable, les Vaudois ne se sentent pas concernés, donc, implicitement cela signifie que les autorités qui sortiront des urnes ne seront pas légitimes, et les journalistes seront en droit, durant cinq ans, de les critiquer sévèrement.
Malheureusement pour les journalistes, il y a eu subitement une secousse dans la campagne, la déclaration d'Yvette Jaggi sollicitée par Le Temps, et reprise avec jubilation par Le Matin. Enfin, les journaux ont de quoi faire mousser leur audimat. Et surtout, il peuvent jouer les moralistes et dire doctement: "Non mais, qu'est-ce que c'est que ces partis qui osent se faire des critiques parmi au lieu de s'entendre pour le bien du canton ?" Et ça tombe à pic, puisqu'avec la journée des femmes, le machisme des femmes de gauche (!), on a tout d'un coup de quoi alimenter au moins trois ou quatre éditions...
Mais les journaux n'ont pas abandonné l'axe de l'accusation consistant à dire aux partis que c'est à cause de leur absence de campagne combative que les Vaudois vont se détourner des urnes et que le vote ne sera pas démocratique. Des rumeurs circulent à Lausanne depuis dix jours selon lesquels les résultats du vote par correspondance sont lamentables et qu’on s’acheminerait vers une participation minable. Or, je sais qu’à Vevey on avait déjà plus de 30% de votants vendredi 2 mars, et qu’à Lausanne les chiffres sont comparables.
Mais cela ne coûte rien de faire circuler des rumeurs.
Le procédé a été poursuivi par 24 Heures, qui se permet de détourner une information en titrant à rebours un article de son édition du samedi 10 mars, veille du scrutin. Le titre est: «Mobilisation moyenne pour le scrutin sur la caisse unique». Comme bon nombre de lecteurs ne lisent que les titres, cela nourrit la rumeur de faible participation, donc de désaveu de la classe politique par les électeurs. Si l’on prend malgré tout la peine de lire l’article, on voit les phrases suivantes: «Le taux de participation atteignant 47% vendredi matin [à Genève]. (…) On devrait atteindre une participation de l’ordre de 55%. (…) Soit un peu plus que la moyenne pour les scrutins fédéraux, qui atteint 50% dans le canton.»; «A Lausanne, 61'000 électeurs avaient voté hier matin, soit 46% du corps, (…) ce qui augure d’un taux définitif de 46 à 48%. Soit un peu plus que pour les votes sur le milliard d’aide aux pays de l’Est et les allocations familiales…».
A la lecture de cet article, on comprend donc que cela embête vraiment les journalistes qu’on s’achemine vers un taux de participation de 50% et plus, parce que cela contredit la rumeur (qui est donc répétée dans le titre!). Et on se rend également compte que l’adjectif «moyen» utilisé pour qualifié un taux de participation signifie maintenant «qui est supérieur à la moyenne des scrutins précédents», ou alors «qui atteint ou dépasse 50%». C’est un glissement sémantique intéressant, surtout compte tenu du fait que les élections cantonales de 2002 avaient eu une participation à tout casser de 35% au maximum.
Pour ma part, il y a des participations «moyennes» qui me satisfont largement. Par contre, si j’étais rédacteur en chef de 24 Heures, je penserais à faire à mes journalistes une petite piqûre de rappel pour leur rafraîchir la mémoire quant au sens du mot «déontologie»…

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13 mars 2007: Le taux de participation semble donner raison à tout le monde ! Si je prends le cas de Vevey, en particulier, on a un taux de retour d'enveloppes de vote de près de 51%, ce qui est très élevé. C'est également le taux de participation à la votation fédérale pour la caisse unique.
Par contre, la participation pour les élections est très nettement inférieure, en particulier pour l'élection du Grand Conseil. Apparemment, les gens ont considéré que c'était trop difficile, ou qu'ils n'avaient pas l'intention de voter sur autre chose que sur l'objet fédéral. Pour élire le Grand Conseil, on n'arrive ainsi à Vevey qu'à peine à 37%.
Avec ce taux, on demeure malgré tout au-dessus de celui de 2002, mais le gain n'est pas vraiment spectaculaire. Peut-être faut-il admettre que la démocratie directe dans un système à la proportionnelle est trop complexe pour inspirer l'électeur. Dans ces conditions, le plus simple est de faire passer le message: "Votez compact".

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27 mars 2007: ramassis de crétins (suite) ! Lors du 2e débat sur la "privatisation" du SAN, nous sommes revenus sur cet article que le Grand Conseil avait supprimé concernant l'intéressement possible du personnel aux bénéfices du service. La droite avait refusé l'article parce qu'elle n'avait pas réussi à l'amender, et comme la gauche ne le voulait pas non plus, l'article entier avait disparu. On pouvait donc s'attendre à ce que la droite revienne à la charge au 2e débat, pour réintroduire au moins la version du Conseil d'Etat, qui prévoyait que ledit CE devait donner son autorisation à la distribution de telles primes. C'est en effet ce que fit la commission. Seulement, elle confia la tâche de défendre la réintroduction de cet article au rapporteur de minorité, le socialiste Denis-Olivier Maillefer, qui était fondamentalement opposé à toute la loi (comme l'ensemble de notre groupe) et en particulier à cet article et encore plus à l'amendement du premier débat !
DO. Maillefer n'a eu donc aucune peine à prendre l'air embarrassé pour défendre cette réintroduction de l'article, si bien que les députés de droite, qui, dans leur grande majorité, ne connaissent pas les objets traités et ne suivent pas bien les débats, ont voulu faire un exemple et renvoyer ce rapporteur socialistes amendeur à ses études. Ils ont donc rejeté avec une écrasante majorité, tout comme les députés de gauche bien entendu, l'amendement de la commission qui voulait réintroduire l'article, si bien que ledit article est définitivement supprimé !
Un ramassis de crétins, on vous dit !

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1er avril 2007: les résultats du 2e tour ne sont pas trop une surprise. On s'était bien rendu compte lors de la campagne et à l'occasion du 1er tour que Josef n'avait pas éteint les rancoeurs accumulées lors de campagnes précédentes, notamment auprès des Verts. Dommage, mais comme la majorité n'a pas changé au Grand Conseil, cela nous permettra de nous préparer encore une législature dans la relativement confortable position de l'opposition constructive. A Vevey, les trois candidats de gauche arrivent nettement en tête, ce qui est déjà une satisfaction.

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