Mes OS

Lorsque j'ai acheté mon premier ordinateur, l'Osborne 01, en 1983, le système d'exploitation de Microsoft n'en était qu'à ses premiers balbutiements, essentiellement comme OS (Opérating System) des premiers PC d'IBM. C'était ce qu'on appelait le PC-DOS, la version générique MS-DOS étant utilisée par les premiers clones d'IBM.

Mais c'était l'OS CP/M qui était considéré comme la rolls des systèmes d'exploitation. Ses fonctions intégrées étaient les mieux à même d'exploiter les microprocesseurs 8 bits, comme le Z80 de l'Osborne ou les produits destinés à IBM de format 8080, 8088 et 8086. Le problème est qu'il n'était pas adapté au 16 bits, de format 80286 essentiellement, qui commencent à inonder le marché sous l'impulsion d'IBM dès 2004.

J'ai aujourd'hui un blanc, car je ne sais plus si j'ai eu le Zénith avant ou après l'Atari... Il me semble que j'ai dû avoir d'abord l'Atari, puisque je ne me suis converti que tardivement à DOS, mais je dois encore contrôler.

Avec mon Atati 1040, en 1987 je pense, je change complètement de monde puisque cette machine, comme le MacIntosh introduit en 1982, dispose, au-dessus de son système d'exploitation appelé TOS, d'une inferface graphique. Celle-ci, appelée GEM, utilise les icônes sur un bureau virtuel, accessibles avec une souris. C'est un dépaysement complet, même si les logiciels ne sont pas toujours complètement adaptés à cet OS, surtout par manque de puissance.

Avec GEM, je peux même disposer d'un émulateur Mac, sous forme d'un petit boîtier (Spectre) qui s'enfiche dans un port de l'Atari. Je peux ainsi accéder à la cartothèque de programmes Apple, et en particulier lire des textes et des images en format Mac. Et tout cela se fait à une vitesse au moins équivalente à celle de la machine émulée.

L'Atari dispose encore d'un autre gadget important, puisque c'est avec lui que je peux transformer mon imprimante Nec P7 en scanner. C'est lui qui pilote le capteur fixé sur la tête de l'imprimante et qui décompose en pixels la photo que j'ai mise sur le rouleau. Les capacités graphiques de cette machine font également qu'il existe déjà à cette époque un logiciel quasi-professionnel de PAO, dont je fais un usage intensif pour réaliser le Bloc-Notes Veveysan (journal de la section PS de Vevey). Je l'utilise également pour faire une Feuille d'information familiale, dans laquelle j'intègre la première photo que j'ai scannée, celle de mon fils Aurélien (cf. sous Mes imprimantes/Nec P7).

Cette situation est très confortable, puisque je dispose ainsi d'un écran 13 pouces (le standard à l'époque), en couleurs, avec une interface graphique et une souris, alors que le Mac, à l'époque, en était encore réduit à un petit boîtier carré de 10 ou 11 pouces de diagonales et à la monochromie.

Malheureusement, la fuite en avant d'Atari, avec de nouvelles machines annoncées mais non disponibles, la promesse de nouvelles performances à venir qui découragent les acheteurs du jour, entraîne la faillite de la marque japonaise, en informatique en tout cas. Comme cela se produit à un moment où j'ai dû me convertir au monde MS-DOS en devenant Secrétaire cantonal du PSV, je me décide à abandonner TOS/GEM, puisque cet OS n'a malheureusement pas réussi à s'implanter sur une autre machine.

Mais, fortement opposé à la politique impérialiste d'IBM et de Microsoft, je ne me laisse pas convaincre si facilement. Je choisis en effet, sous l'influence de mes nombreuses lectures, d'opter pour la variante de Digital Research, parfaitement compatible avec les machines 80286 et après. Ce DR-DOS a alors la réputation méritée d'être beaucoup plus performant que MS-DOS, intégrant des potentialités qui ne figureront que dans la version suivante du logiciel de Microsoft.

Je vis heureux avec cet OS pendant quelques années, jusqu'au moment où Microsoft... rachète Digital Research. Je me dis que cela aura pour effet de booster DR-DOS, mais c'est le contraire qui se passe, et Microsoft choisit de privilégier la plus vaste base installée en MS-DOS. DR-DOS disparaît donc, j'imagine que l'équipe de développement esti intégrée dans celle de MS-DOS, et c'est le début du monopole absolu de cet OS dans le monde.

L'étape suivante est, pour moi, le choix d'accepter de passer à Windows, ce que je ne fais pas non plus de gaieté de coeur. J'avais apparemment perdu le souvenir de GEM, et j'estimais surtout que cette coucher logicielle m'empêchait de garder la vue précise de ce que j'avais sur mes disques.

Ce qui me fait finalement rejoindre le troupeau, c'est le fait que je dois faire la mise en page de la Tribune socialiste vaudoise. Pendant quelques années, j'utilise mon WordPerfect, dont je suis un très bon spécialiste, mais en version codée. Cela signifie qu'il n'y a pas de WYSIWYG (What you see is what you get) à l'écran, et que les textes sont décalés et déformés par la présence visible des codes qui vont déclencher les changements d'impression (police, corps, graisse) pour les différentes parties du texte.

Avec ce système, il faut avoir de l'imagination, pour se représenter ce que sera le texte mis en page au moment de l'impression. Il y a parfois des surprises désagréables, du travail à refaire, etc. Et c'est lorsque je vois la facilité d'utilisation de Word sous Windows que je fais définitivement mon allégeance au monde impérialiste de Microsoft, Windows et Office.

Aujourd'hui, l'utilisateur lambda ne se pose plus la question de la manière dont son ordinateur fonctionne, quel est son système d'exploitation. De plus en plus, la fusion est devenue complète entre l'OS et l'interface graphique, si bien que les gens se regroupent plutôt en fonction de la version de leur Windows. La version XP, qui a connu bien des problèmes à ses débuts, est considéré en 2008 comme un refuge pour tous les déçus de Vista. On pensera la même chose de Vista dans deux ou trois ans, au moment où arrivera la nouvelle version !

(janvier 2008)

 

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